Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruélique d’expos à même de combler votre appétit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, équipé de notre calepin et de notre flair légendaire, on a bourlingué dans toute la ville pour ne sélectionner que la crème de la crème des expositions à Paris, qu’elles soient consacrées à la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. Résultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un écureuil devant la version longue de Casse-Noisette !

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris
Toutes les expositions incontournables en ce moment à Paris, histoire de prendre un grand bol d'art frais !
Les meilleures expositions à Paris
Après une rétrospective en 2014, Niki de Saint Phalle est de retour au Grand Palais jusqu’au 10 janvier 2026, et bien accompagnée ! Loin de la monographie classique, l’exposition Niki de Saint Phalle, Jean Tinguely, Pontus Hulten retrace les interactions entre ces trois figures de l’art du XXe siècle partageant une vision révolutionnaire du monde : le couple d’artistes formé par Niki de Saint Phalle et Jean Tinguely et leur ami Pontus Hulten, premier directeur du Centre Pompidou, lequel a prêté plein d’œuvres au Grand Palais avant ses travaux.
“Nosso Barco Tambor Terra” (“Notre Bateau Tambour Terre” en français) : la simple évocation du nom fantasmagorique de l’œuvre résonne comme un mantra, au rythme des percussions que l’on perçoit avant même d’entrer dans la nef du Grand Palais où est tendue cette gigantesque toile textile jusqu’au 25 juillet 2025.
Premier photographe à remporter le Turner Prize en 2000, l’Allemand Wolfgang Tillmans a reçu carte blanche du Centre Pompidou pour sa dernière expo avant cinq ans de travaux. Faisant écho à cette période de “métamorphose”, comme dit l’équipe du musée, l’Allemand a transformé en galerie l’espace qu’occupait la Bibliothèque publique d’information – plus particulièrement le plateau du 2e étage – jusqu’au 2 mars dernier (elle rouvrira le 25 août au 40 avenue des Terroirs-de-France pendant la durée des travaux).
Il y a quelques années, le musée de l’Orangerie interrogeait les liens entre l’impressionnisme et la peinture abstraite avec l’exposition Nymphéas. L’abstraction américaine et le dernier Monet. Cette ultime série du maître impressionniste, véritable tournant dans l’histoire de l’art, sert aujourd’hui de point de départ à la nouvelle exposition du musée : Dans le flou – Une autre vision de l’art de 1945 à nos jours. Une plongée dans l’indistinction visuelle, amorcée par une citation extraite du roman de Grégoire Bouillier, Le Syndrome de l’Orangerie :
« Au vrai, on ne voit rien. Rien de précis. Rien de définitif. Il faut en permanence accommoder sa vue. »
Jusqu’au 24 août 2025, le musée d’Art moderne de Paris consacre une exposition inédite à la relation entre Henri Matisse et sa fille Marguerite, muse discrète mais essentielle de son œuvre. Plus d’une centaine de portraits, dessins, sculptures et archives personnelles révèlent un lien artistique et intime rarement mis en lumière.
L’exposition de David Hockney à la Fondation Louis Vuitton est l'événement artistique de la saison à plus d’un titre : superstar de l’art contemporain, David Hockney est peut-être le peintre le plus connu en activité, avec une carrière prolifique entamée dans les années 1960. C’est aussi une démarche assez exceptionnelle pour la Fondation Louis Vuitton, qui a invité l’artiste à choisir le thème et à s’impliquer personnellement – pendant près de deux ans de préparation – dans la conception de ce qui devient ici sa plus grande exposition à ce jour, avec plus de 400 œuvres réparties dans l’ensemble des galeries du bâtiment imaginé par l’architecte Frank Gehry. Fondation Louis Vuitton ! Quelques-unes de mes toutes dernières peintures, auxquelles je suis en train de travailler, y seront présentées. Ça va être bien, je crois. » Il avait raison. C’était bien.
Pionnière de la Nouvelle Vague, immortalisée par les films qu’elle a réalisés à partir de 1955 et qui ont fait le tour du monde, Agnès Varda était aussi plasticienne et photographe. C’est cette dernière pratique (et première car elle a exercé à partir de 1950 le métier de “maître artisan photographe” après des études à l’École du Louvre et un CAP photographie) que le musée Carnavalet a décidé de mettre en lumière jusqu’au 24 août dans l’exposition Le Paris d’Agnès Varda.
Chef de file de la photographie humaniste, Robert Doisneau est très probablement le photographe français le plus connu au monde : selon sa fille Francine, l’Atelier Robert Doisneau et son fonds de 450 000 négatifs ont contribué à 158 expositions depuis son décès en 1994. Un chiffre impressionnant qui témoigne d’une appréciation quasi universelle, mais qui sous-entendrait presque que tout a été vu et dit sur l’auteur de l’incontournable Baiser de l’Hôtel de Ville. Pourtant, la nouvelle exposition que l’on peut voir au musée Maillol jusqu’au 12 octobre – après deux ans de préparation et l’aide de ses deux filles, Francine Deroudille et Annette Doisneau – a pour ambition de faire passer quelque chose au-delà des images : “une manière de regarder les autres”.
Même chez les amateurs de mode les plus avertis, peu savent qu’Azzedine Alaïa a un jour signé des vêtements pour Thierry Mugler. À commencer par les smokings de l’automne-hiver 1979-80, pour lesquels Mugler le remerciera dans le programme de sa collection avant de l’encourager à lancer sa propre marque. Le tout bien avant que les collaborations ne deviennent monnaie courante dans l’industrie – parfois par affinité créative, souvent pour des raisons marketing.
Au-delà de ses couleurs funky, le wax est un textile qui a beaucoup d’histoire à raconter. C’est donc normal que ce soit le Musée de l’Homme, et non le Palais Galliera à deux pas, qui ait décidé de faire de ce tissu emblématique du continent africain la star de sa nouvelle expo. Développée dans le cadre de la saison “Migrations” du musée du Troca, l’exposition retrace une épopée vieille de 120 ans sur deux niveaux.
L’or ne fascine pas que les rappeurs à grosses chaînes et les présidents américains au teint orange. Depuis l’Antiquité, on dit qu’il viendrait du ciel, qu’il serait né de la collision des étoiles, que ses pépites seraient des morceaux de Soleil tombés sur Terre… Alors, évidemment, pour s’approcher un peu plus du divin, les hommes ont vite décidé d’en faire des sapes. Un désir ancestral qui sert de point de départ à une exposition XXL du Quai Branly consacrée à l’or dans le vêtement.
C’est une molécule d'éther en forme de boule à facettes de l'artiste Jeanne Susplugas qui accueille le visiteur à la Philharmonie. Quel rapport entre l'éther et le disco ? On ne saura pas. Et c’est un peu le caillou dans la platform boot de cette expo Disco I’m Coming Out : on a bien du mal à en tirer des informations.
Il suffit de se balader dans ses allées pour s’en rendre compte : au Louvre, la mode est partout. Des toges mythiques des sculptures de la galerie des plâtres aux étoles de velours des toiles caravagesques, la sape est loin d’être un personnage secondaire dans l’histoire de l’art. Pourtant, longtemps, le Louvre a boudé la discipline. Inattendue, sa première expo mode compte bien rattraper le coup en confrontant une centaine de tenues de 45 créateurs et créatrices (dont Coco Chanel, Jean-Paul Gaultier ou Marine Serre) aux collections historiques du musée, dans un parcours pharaonique de près de 9 000 mètres carrés.
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